Les Contradictions de la Politique Climatique du Québec

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17 juin 2020

(Calgary, Alberta) En dépit de vastes réserves d’énergie hydraulique et d’un très bon système de Métro, la province de Québec n’atteindra pas ses cibles climatiques, selon un nouveau rapport “Les Contradictions de la Politique Climatique du Québec”, affirme la Société Friends of Science. Le rapport a été publié en français et en anglais, accompagné de vidéos.

L’auteur du rapport, le consultant en politique énergétique à Ottawa Robert Lyman, a été fonctionnaire pendant 27 ans et diplomate pendant 10 ans. Selon M. Lyman, il y a des contradictions majeures dans la politique du Québec qui rendront ses cibles extrêmes de réduction de gaz à effet de serre (“GES”) extrêment difficiles à atteindre.

Le Québec est l’une des jurisdictions avec les plus faibles émissions de GES. Malgré tout, le Québec a adopté les politiques climatiques les plus strictes de toutes les provinces canadiennes.

Tout en se considérant “verts et propres” avec leurs vastes ressources d’énergie hydraulique à la Baie James, les Québécois ont rejeté les pipelines de l’Alberta largement sur des bases de changements climatiques. En réalité, le Québec est le deuxième plus gros marché de pétrole au Canada. Les industries et les résidences sont largement dépendantes du pétrole et du gaz.

Bien que le Québec ait choisi une entente de “plafonnement et échange” avec la Californie au lieu de se rallier à la taxe canadienne sur le carbone, l’efficacité du système a été atténuée dès le départ par des exemptions ou des permis gratuits aux principales industries émettrices au Québec. De même, le prix des permis d’émission représente maintenant un incitatif financier moindre comparativement à la taxe fédérale sur le carbone. Le gouvernement fédéral exige que toute alternative provinciale à la taxe fédérale sur le carbone soit équivalente à la taxe sur le carbone, présentement à $30/t. Lors de la dernière enchère pour les permis d’émissions, le prix moyen de règlement était de 23,77 $ CAN la tonne (17,87 $ US la tonne).

Le Québec voit les véhicules passagers au coeur de la réduction des émissions provinciales, mais la réduction maximale probable serait de seulement 5 megatonnes, pas assez pour faire une différence notable. De même, les investissements du Québec dans le transport en commun ne changent pas les habitudes de déplacements; quelque 70% des travailleurs montréalais utilisent leur véhicules pour se rendre au travail, pas le Métro. Bien que les véhicules électriques gagnent en popularité, leur nombre demeure toujours à environ 2% des ventes.
Plusieurs s’imaginent que les vastes ressources hydrauliques du Québec peuvent décarboniser la province et alimenter une flotte complète de VÉ. Cependant, dans une récente analyse dans le Financial Post, Jean Michaud et Germain Belzile font remarquer que remplacer le nombre courant de véhicules par des VÉ exigerait environ 37 350 MW pour seulement recharger quotidiennement la flotte de VÉ. Cela représente près de l’entièreté de la production “fiable” de 44 000 MW d’Hydro Québec. Il n’y aurait pas assez de puissance pour les besoins présents.

Le Québec se voit et se présente au monde comme une société progressiste qui s’occupe de sa population. Sa politique climatique de “plafonnement et échange” ne comprend aucun remboursement de taxe pour ses citoyens, et elle est donc régressive.

Le gouvernement fédéral canadien prévoit que, au cours de la prochaine décennie, les émissions de GES par l’industrie à l’échelle du pays vont augmenter. Le Québec sera mis au défi pour atteindre des réductions notables, à moins de faire les choix difficiles et politiquement impopulaires de réduire les émissions industrielles, ce qu’il a été réticent à faire jusqu’ici.

Les émissions du Québec en 2015 étaient de 80 Mt. La cible pour 2030 est de 54 Mt, et la cible pour 2050 est jusqu’à 4 Mt, une cible beaucoup plus difficile.

Les Contradictions de la Politique Climatique du Québec
Resumé
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The Contradictions in Quebec Climate Policy
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La Société Friends of Science est un groupe indépendant de scientifiques de la Terre, de l’atmosphère et du soleil, d’ingénieurs, et de citoyens qui célèbre sa 17ème année d’offres de perspectives en science climatique. Après une revue complète d’un large éventail de littérature sur les changements climatiques, Friends of Science a conclu que le soleil est le principal moteur derrière les changements climatiques, et non pas le dioxyde de carbone (CO2).

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